Si les partenaires sociaux ne modifient pas les termes de la convention d’assurance chômage, la dette de l’UNEDIC pourra atteindre 30 milliards d’euros fin 2016.
Le taux de chômage est au plus haut depuis 1997 : 10,6%, le taux de chômage des jeunes oscille toujours autour de 25%. En même temps 250 000 offres d’emplois ne trouvent pas preneurs.
Dans ces conditions, la CGPME propose d’engager une véritable réforme structurelle du régime ayant pour but de bâtir un système plus juste entre les différentes catégories de salariés, incitant à la reprise de l’emploi
sans fragiliser les demandeurs d’emploi. Pour la CGPME, le régime dont l’équilibre financier est directement lié à la situation de l’emploi devrait être calibré en fonction de la conjoncture et de la durée moyenne du chômage sur une période de référence à définir. Le taux de cotisation, lui, resterait identique. Ce système permettrait d’allonger l’indemnisation en période de crise et de la réduire lorsque la situation de l’emploi s’améliorerait.
La pérennité du régime est en jeux.
La CGPME propose notamment de :
- modifier la durée d’affiliation nécessaire pour être indemnisé à 8 mois (4 mois actuellement contre 12 mois dans la plupart des pays européens) ;
- inciter à la reprise d’emploi en instaurant la dégressivité conditionnelle des allocations au bout d’un an d’indemnisation ;
- baisser le plafond d’indemnisation en compensant par une baisse de cotisations ;
- assimiler le refus de CDI en fin de CDD à une démission ;
- systématiser la Préparation Opérationnelle à l’Emploi ;
- instaurer le passeport sécurité (regroupement des obligations de formation sécurité en une formation unique préalable à l’embauche) ;
- rendre le système plus juste en rétablissant un minimum d’équité entre les intermittents de spectacle et les autres salariés ;
- instaurer une « cotisation exceptionnelle de solidarité interprofessionnelle » assise sur le traitement des fonctionnaires.
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